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La Palangrotte
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6 décembre 2015

Le Sine Saloum, mangroves et lagunes, forêts et palétuviers

D’une grande richesse historique et culturelle, la région naturelle du Sine Saloum, au sud de la Petite-Côte, correspond aux régions administratives de Kaolack et de Fatick.

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Sine Saloum

Le Sine Saloum prend son nom du fleuve Saloum et de son principal affluent, le Sine. Elle constitue plus de 70 % du bassin arachidier. Elle abritait jadis les royaumes sérères du Sine (capitale Diakhao) et du Saloum (capitale Kahone).

LE DELTA DU SINE SALOUM

Le delta du Sine Saloum (parc national) est l’un des plus beaux sites du Sénégal. D’une superficie d’environ 180 000 hectares, c’est une zone constituée de mangroves, de lagunes, de forêts et de cordons sableux.

LA RÉGION DE KAOLACK
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Plan de Kaolack

Elle est située au centre et au sud du bassin arachidier et présente une grande diversité d’écosystèmes naturels. Elle est arrosée par le fleuve Saloum, le Baobolong, un affluent du fleuve Gambie, le Niani Nja bolong, l’affluent de la Sandugou et le Miniminiyang bolong.

Kaolack, la capitale administrative (180 000 habitants environ), abrite une grande usine de trituration de l’arachide (Lyndiane) et le plus grand marché du Sénégal.

La région est également renommée pour sa production d’anacardier, et pour lessalins de Diorane .

LA FÊTE DE MBOSSÉ

« Mbossé » (varan) est le totem de la ville de Kaolack. La fête (mois de septembre) donne lieu à une impressionnante procession et à des séances divinatoires. Symboliquement, elle place la ville sous la bienveillante protection de « Mbossé » à travers des sacrifices divers.

Kahone, tout proche de Kaolack, vous pourrez y visiter :

  • les vestiges de la ville, ancienne capitale du royaume du Saloum, avec le célèbre Baobab des initiés, dit « Gouye Ndiouly »
  • la grande batterie du roi dit « les Djou-Ndioung », sous la garde du grand maître des griots nommé « Fara Djou-Ndioung ».
  • On vous racontera les batailles célèbres de Tanda Bar (entre Mbab Diakhou marabou et les tieddo), de Pathé Bdiane (entre les colons et le royaume du Saloum), de Paoskoto (entre Maba et le royaume tieddo du Saloum), de Kahone (entre Samba Laobé et son père Macodo, Damel du Cayor)
  • Vous pourrez également assister au Gamou traditionnel (danse rituelle avec les masques).

Collecte du sel près de Fatick

LA RÉGION DE FATICK

Elle se trouve dans la partie Ouest du bassin arachidier et englobe le delta Saloum, et son parc national. Elle est arrosée par le fleuve Saloum et son affluent, le Sine. Cette ensemble est traversé par le Diomos et le Bandiala interconnectés par les chenaux appelés « bolongs », bordés de mangroves qui laissent parfois entrevoir des amas artificiels de coquillages fixés par des baobabs centenaires.

Fatick qui connaît une importante activité d’exploitation du sel à partir des sols salés appelés « Tanns ».

LES LUTTES ROYALES

Les séances de luttes royales, traditionnellement organisées en octobre-novembre à Fatick, sont parrainées par le roi. La cérémonie célèbre les récoltes et permet de désigner le champion du tournoi tout en étant un espace de rencontres pour les jeunes.

La lutte sénégalaise

LE CHARME DES ÎLES

Les villages de pêcheurs du littoral et ceux installés le long des méandres des fleuves Sine et Saloum sont des sites touristiques appréciés. La pêche, réalisée de manière artisanale, y est abondante.

Sur la pointe de Sangomar, entre fleuve et océan, les villages de Palmarin et de Djiffer. En face, accessibles par pirogue, les îles de Niodior et de Dionewar.

Au nord du delta, la petite ville de Ndangane, sur un bras du fleuve Saloum, qui donne accès à l’île de Mar Lodj où des campements présentant une architecture de style local sont proposés aux visiteurs.

BOLONGS ET FORÊTS
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Sokone, le bolong
Vue aérienne

A l’extrémité nord-ouest, Foundiougne est un paisible village accessible par ferry (voir les horaires du bac de Foundiougne).

Plus au sud, Sokone, au bord des bolongs, et les villages de Toubacouta et de Missirah, dans une zone plus forestière, au cœur du parc national du delta du Saloum.

A visiter aussi :

  • Mbissel, la première capitale du royaume du Sine,
  • le baobab cimetière de Fadial
  • la demeure de Diogoye Basile Senghor, père de Léopold Sédar Senghor, àDjilor Djidiack.
LES SÉRÈRES ET LES NIOMINKAS

Les Sérères sont issus du groupe ethnique des arpenteurs et géomètres, grands artisans de pyramides et navigateurs du Nil. Sous la protection de Râ, ils iront s’établir au Sahel dans les empires Ougadou du Ghana et d’Aoudaghost, avant de s’établir dans la vallée du fleuve Sénégal où ils cohabitèrent avec les Foulbés et les Soninkés.

Au IXe siècle, ils refusent de se soumettre aux berbères almoradives qui veulent propager l’islam et s’installent à l’intérieur du Sénégal, dans les régions naturelles du Baol (Fa-ool), du Sine (A Sing) et du Saloum (A Mbèye). Ces contrées, érigées en lamanat, seront héritées de père en fils, et donneront naissance aux royaumes sérères du Baol, du Sine et du Saloum.

Des aristocrates mandingues venant de Gabou se mélangeront aux Kassinka (Sérères) pour donner naissance à la dynastie Guelwar.

Les Niominkas

Une partie de la dynastie Guelwar restera dans les îles du Saloum et sur la petite côte pour donner naissance à l’ethnie Sérère Niominka. Cette société aristocratique est égalitaire et sans caste, ce qui explique son esprit d’indépendance parfois très prononcé.

Le métissage culturel du Niominka fait de lui une synthèse du paysan, du pasteur et du pêcheur : il s’adonne ainsi à des activités de pêche, de culture (riz, mil, arachide), et d’élevage (bœufs, petits ruminants).

Ce texte a été rédigé à partir d’une contribution de Mamadou Sarr, de l’île de Niodior

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