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11 avril 2017

Dakar : mais où est passée la mer ?

Fini le temps ou la capitale sénégalaise se valorisait d’être une presqu’île. Hier encore, la mer, merveilleuse ressource naturelle était vue, entendue ou sentie où qu’on puisse se trouver. Se balader à la corniche était un plaisir, car tout au long on pouvait profiter de la vue. Époque hélas révolue...

Longtemps négligée par les Sénégalais qui l’on considérée comme acquise car elle faisait partie du décor, la mer a fini par se cacher. Oui, aujourd’hui, la mer disparaît derrière de gigantesques constructions en béton érigées par l’État ou des privés qui ont vite compris le parti qu’ils pouvaient en tirer.

Triste constat, Dakar est sans vue sur mer pour le promeneur. Restaurants, hôtels et riches demeures se sont construits tout au long de la corniche. À défaut de pouvoir y entrer, plus personne n’a droit à ces magnifiques cadres.

LA CORNICHE DANS LES ANNÉES 80

C’était alors la promenade incontournable des Sénégalais pendant les vacances et week-end. Virage, Ngor, Plage des Almadies, Pointe des Almadies, Anse Bernard était encore des plages publiques et profitaient à tout le monde. Des familles entières y venaient passer leur journée autour d’un repas puis profitaient des activités sportives qui pouvaient y être organisées. Mais, puisque rien n’est jamais parfait, les Sénégalais se plaignaient qu’il n’y avait jamais rien. L’image de la plage parfaite avec des espaces pour enfants ou des restaurants les habitaient, comme celle Malibu. Les mairies se voyaient alors obligées de construire, de créer… les plages devaient avoir de la vie. Opérations qui débutent réellement dans les années 2000 avec l’arrivée de l’Alternance. Ce changement est presque arrivé à son apogée.

LA CORNICHE EN 2017

Chose désirée, chose réalisée. Le bling-bling a envahi la corniche dakaroise. On parle du luxe dans l’eau (hôtels pieds dans l’eau, restaurants pieds dans l’eau, villas pieds dans l’eau), mais nous autres n’arrivons plus à avoir les yeux dans l’eau : voir et profiter de la mer est devenu un luxe. Et ce cadre paradisiaque ne profite plus qu’à quelques-uns.

Comment à présent ralentir la machine et faire machine arrière ? Faire en sorte que tous puissent en profiter ? Grâce à l’émergence ?

Nafissatou Diop

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